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6 janvier 2015

UNE BALADE

Bonjour,

un petit tour en Franche Comté, de part et d'autre de la frontière, cela vous tente ?

bouquetins, au creux du van, coté Suisse

au creux du van Suisse

bouquetins, diverses attitudes. et quand on est à quelques mètres d'eux, en montagne, quel bonheur !!

AU CREUX DU VAN BOUQUETINS

mésanges noires au creux du van,  coté Suisse

au creux du van Suisse

sanglier, au creux du van,coté Suisse

au creux du van Suisse sanglier

 

Jura

Le Jura ! A mon horizon, muraille bleue dans la poudre d'or du couchant, ou mystérieusement modelé dans ses croupes, ses gorges, ses rochers et ses forêts par les rayons rouges et indécis de l'aurore, il est un appel. Ses ravines sauvages, ses sapins noirs au tronc d'argent m'ont comblé et rempli d'un appétit douloureux et insatisfait. Je savais qu'il y avait encore des ours il y a un demi-siècle. Comme cette gorge oblique, se bancs de rochers étagés, les grands sapins crevassés au tronc bossué, gris de lichens, me semblaient réclamer la présence velue, circonspecte, le pas des grosses pattes feutrées !
Je suivais la trace des sangliers dans la neige d'hiver recouvrant les branches d'une mate blancheur, par-dessus les sombres aiguilles des sapins et des ifs, le vert luisant des houx, les feuilles rousses des fayards ; dans la neige fondante des jours chauds, couleur d'ivoire, translucide, où les ombres à peine bleues des branchages s'enfoncent parmi le grain cristallin. Je ne les vis pas souvent : par un temps de grande gelée, les bêtes rousses montant en lacets, mangeant avec bruit les feuilles de ronces, et la laie noire qui vint ensuite, souffla, grogna et les entraîna plus haut, dans la neige épaisse où elles traçaient une tranchée étroite et profonde. Tout noirs dans l'éclat sourd du clair de lune, traversant, en file espacée, l'herbe brune et gelée, entre les taches de neige, le museau très long, hauts et marchant sur leurs pieds pointus avec une roide légèreté. Ou encore descendant tout droit de la montagne, trottant, grognant, le dernier au galop, pour se perdre sous bois dans le froissement des feuilles mortes. J'ai passé des nuits au haut d'un banc de rochers, les pieds calés par un petit buisson, à regarder au fond de la gorge les ombres des arbres tourner sur la neige soufrée par la lune, espérant voir sortir le chat sauvage du trou, là au pied de l'autre paroi, où j'avais vu entrer ses traces...

Robert HAINARD - Le Miracle d'Etre

j'espère que cette petite balade vous a plu

je vous souhaite une bonne journée

SOURCE : PASCAL MARGUET, Photographe en FRANCHE COMTE

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